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La Vie devant soi |
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Première édition La Vie devant soi, Mercure de France, 1975, 270 p.
Le second roman publié sous le nom d'Emile Ajar en 1975 au Mercure de France, lauréat du Goncourt.
Il a été porté à l'écran par Moshé Mizrahi en 1977, avec Simone Signoret dans le rôle de Madame Rosa. Pour ce rôle, elle reçut en 1978 le césar de la meilleure actrice.
Résumé "La première chose que je peux vous dire c'est qu'on habitait au sixième à pied et que pour Madame Rosa, avec tous ces kilos qu'elle portait sur elle et seulement deux jambes, c'était une vraie source de vie quotidienne, avec tous les soucis et les peines. Elle nous le rappelait chaque fois qu'elle se plaignait pas d'autre part, car elle était également juive. Sa santé n'était pas bonne non plus et je peux vous dire aussi dès le début que c'était une femme qui aurait mérité un ascenseur."
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Extraits Choisis "- C'est pas nécessaire d'avoir des raisons pour avoir peur, Momo." "les cauchemars, c'est ce que les rêves deviennent toujours en vieillissant." "Pour se piquer, il faut vraiment chercher à être heureux et il n'y a que les rois des cons qui ont des idées pareilles. (...) Mais je tiens pas tellement à être heureux, je préfère encore la vie. Le bonheur, c'est une belle ordure et une peau de vache et il faudrait lui apprendre à vivre." "Je me souviens très bien de ce moment dans ma vie parce qu'il était tout à fait comme les autres. Chez moi c'est toujours la vie de tous les jours mais j'ai des moments où je me sens encore moins bien." Critiques de l'époque " Ce livre doux-amer, triste et drôle, grave et gai, va loin. Même s'il n'y a pas à faire grand cas de son réalisme, « La vie devant soi » est un vrai roman, avec des personnages inoubliables, des figurants pittoresques et une histoire très simple, très belle : l'amour de Momo pour sa nourrice, qui mourra sous ses yeux après une pitoyable déchéance. " Jacqueline Piatier , Le Monde
" personne n'a remarqué l'odeur légère, mais tenace d'antisémitisme qui flotte dans ces pages. On la décèle un peu comme à la campagne, un jour de printemps, on hume avec étonnement des effluves que l'on hésite à qualifier tant que l'on n'a pas avisé la fosse d'aisances, là-bas, au-delà du champ de pâquerettes. " Angelo Rinaldi, L'Express
" « Émile Ajar » joue avec la syntaxe, avec les mots, comme seuls Raymond Queneau ou Aragon, parmi les vivants, en sont capables. On en reste pantois. " Guy Dumur, Le Nouvel Observateur
" le meilleur roman d'amour de la saison. " Yvan Audouard, Le Canard enchaîné
" With Emile Ajar, we are, thank goodness, far from the New Novel. One thinks of Saroyan rather than Sarraute, of Algren rather than Robbe-Grillet - for that matter, of Zola rather than Proust. In short, a good read and a good cry, if you're so inclined. And something more : a tour de force on several levels. " John L. Hess The New York Times BooK Review
"(...) intolérable qu'un écrivain puisse éclairer ce monde grouillant de misères cachées... d'une imagination en pantoufle." J.B. Mauraux, Quinzaine littéraire
"Le jeune Mohammed dit au début de ses confidences qu'il avait un jour décidé pour se venger de Mme Rosa, de "chier partout". L'auteur a marché dedans, comme il écrit, mais pas du pied gauche." Claude-Michel Cluny, Magazine littéraire
"Je ne sais plus si c'est vraiment bien écrit, si le style est si neuf, si l'intrigue et le dénouement sont heureux ou malheureux, je sais seulement que depuis des années et des années, depuis le grand Queneau, le grand Godard, le Cayrol des Corps étrangers, depuis les Clowns de Fellini, personne non personne ne m'avait fait autant de bien que l'auteur de ce livre-là." Jean-Marc Roberts
Bibliographie Eliane Lecarme-Tabone commente la vie devant soi,, Eliane Lecarme-Tabone, Paris, Gallimard, Foliothèque, 2005.
La Vie devant soi en bande dessinée ! Par Thierry Leprévost. Critiques et essais libres sur ce livre par les garyens : envoyez vos contributions ! Nous les attendons avec impatience pour ce livre !!
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