Première édition
Les Enchanteurs, Gallimard NRF, 1973, 394 p.

Résumé
Fosco, issu de la vieille famille des enchanteurs et autres saltimbanques, tombe follement amoureux de sa très jeune et vénitienne belle-mère. Désormais chargé d'amour (qu'on pourrait aussi appeler imagination), il ne peut que traverser les siècles.
Extraits Choisis
"Mon enfance n'allait jamais me quitter. Simplement, elle s'était cachée pour m'aider à mieux faire semblant d'être un adulte. Maternelle, elle voulait ainsi me permettre de me durcir, car il ne fait pas bon aller parmi les hommes lorsqu'on n'a pas appris à protéger d'une carapace solide ce roseau vulnérable et rêveur que l'on porte en soi. Ce n'est pas que les hommes soient délibérément méchants, cruels et acharnés à meurtrir, c'est seulement qu'ils ne savent pas tellement où ils mettent les pieds." "
Si j'ai vécu si longtemps, c'est que j'ai charge d'amour." " Le mystère n'est pas dans l'existence d'un secret : il est dans l'existence de la foi."
"Tu t'arrangeras avec les souvenirs ; ils sont faits pour ça. Les souvenirs, c'est une chanson que l'on se chante quand on n'a plus de voix."
Critiques
" Curieux plaidoyer en faveur de l'art et de l'imaginaire, seuls remèdes, nous dit-on, capables de soustraire l'homme à la mort et aux horreurs de l'Histoire ! Mais, après tant de jongleries, ceci est reçu comme la dernière plaisanterie du jongleur, et l'apologie s'achève en dérision. Le rire forcé de Romain Gary y prend un timbre amer. " Jacqueline Piatier , Le Monde
" Gary est bien cet illusioniste qui demande à sa plume davantage sa propre joie que le bonheur des hommes, en préférant la fiction aux pamphlets. Nous sommes encore nombreux à lui en savoir gré. " Claudine Jardin, Le Figaro
"Throughout, M. Gary browbeats us with the charm of his enchanters; his tactics (a dearth of dialogue and excessive narrative) are more like rape than seduction. Besides, people convinced of their own charm rarely enthral others; as Gide earlier demonstrated, spell-binding and pedagogy mate uneasily. " London Times Literary suplement
"Le livre fleure bon la Russie et l'Italie de Casanova. (...) On y trouve intimement mêlés la musique mozartienne de La Chartreuse et le petit violon juif lithuanien, la part slave de l'auteur. Tout ce que son art pouvait offrir de meilleur, de plus tendre et de plus fort contre l'invasion du réel. Quand Malraux lui écrivit pour lui dire qu'il ne pensait pas qu'on puisse encore faire un tel livre, il y trouva une preuve de sa réussite. Il venait de faire le roman de son obsession majeure : un roman plus fort que la vie, grâce à l'art." Paul Pavlowitch, L'homme que l'on croyait
Bibliographie
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